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Cependant Iôsef avait tourné la tête, et reconnaissant de loin Kobus, il étendait les bras en croix, l'archet dans une main et le violon dans l'autre. C'est ainsi qu'il descendit de l'estrade, pendant que Fritz montait; ils s'embrassèrent

En parlant ainsi, le vieux rebbe semblait tout ému; le gros percepteur Hâan le regardait, les yeux écarquillés, et Iôsef, de temps en temps murmurait des paroles confuses. «Que penses-tu de cela, Iôsef? dit

C'est la plus belle danse, monsieur Kobus, comment ne l'aimerais-je pas! Et puis, avec une si belle musique!... Ah! que cette musique était belle! Tu l'entends, Iôsef, murmurait Fritz. Oui, oui, répondait le bohémien tout bas, je l'entends, Kobus, ça me fait plaisir... je suis contentIl regardait Fritz jusqu'au fond de l'âme, et Kobus se trouvait tellement heureux qu'il ne savait que dire.

Cette pensée l'élevait au septième ciel; il se délectait en lui-même et saluait les gens d'un air attendri. Mais une fois sur la place des Deux-Boucs, quand il vit le drapeau flotter sur la baraque et qu'il reconnut aux dernières notes d'un hopser, le coup d'archet de son ami Iôsef, alors il éprouva l'enivrement de la joie, et, traînant ses camarades, il se mit

C'était le violon du bohémien Iôsef, qui chantait, accompagné d'un autre violon et d'une contrebasse; il chantait dans sa chambre derrière ses rideaux bleus, et disait: «C'est moi, Kobus, c'est moi, ton vieil ami! Je te reviens avec le printemps, avec le beau soleil...

Mais celle qu'on aime et qui vous aime... ah! Fritz... c'est encore autre choseKobus comprit que Iôsef avait tout deviné! Il aurait voulu répandre des larmes; mais, tout

Il vit Iôsef, grand, maigre, jaune, déguenillé comme toujours, le menton allongé sur le violon avec sentiment, l'archet frémissant sur les cordes avec amour, les paupières baissées, ses grands cheveux noirs, laineux recouverts du large feutre en loques , tombant sur ses épaules comme la toison d'un mérinos, et ses narines aplaties sur sa grosse lèvre bleuâtre retroussée.

Tout ce qui s'était accompli depuis le premier jour du printemps lui revint en mémoire comme un rêve: il revit Sûzel paraître au milieu de ses amis Hâan, Schoultz, David et Iôsef, simple et modeste, les yeux baissés, pour embellir la dernière heure du festin; il la revit

Alors, dit Iôsef, je vais donc jouer une valse, la valse de Iôsef Almâni, composée en rêvant

Sûzel et Fritz tournaient toujours: les cris, les trépignements de la foule ne leur avaient rien fait; et quand Iôsef, lui-même épuisé, jeta de son violon le dernier soupir d'amour, ils s'arrêtèrent juste en face du père Christel et d'un autre vieil anabaptiste qui venaient d'entrer dans la salle, et qui les regardaient comme émerveillés.