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Ce mystère répandu dans tout le livre enveloppe un drame simple et violent, un drame de rapacité villageoise; et ainsi M. de Glouvet a su donner pour ressorts
On comprend, après cela, que M. de Glouvet n'ait point résisté
Les traits sont exacts, les épithètes sont justes: l'impression d'ensemble fait défaut. C'est tout l'opposé de l' «impressionnisme» dans le style, que j'essayais dernièrement de définir . M. de Glouvet n'hésite pas
Le magistrat a l'oeil lucide et le goût de l'exactitude minutieuse. Souvent il a dû, pour rétablir la scène de quelque crime, examiner des plans d'appartement, regarder de près des mobiliers, passer en revue, et méthodiquement, de menus objets. S'il compose des romans, ses descriptions devront se ressentir de cette habitude professionnelle. Et en effet, toutes les fois que M. de Glouvet décrit, on dirait qu'il s'est «transporté sur les lieux» pour en «dresser l'état». Voyez ce fragment d'une description dans le Berger: ... Le logis occupe une moitié de la chaumine, sans communication avec l'autre, qui sert
... Et dire que je n'aurais peut-être pas vu tout cela si je n'avais pas su que M. de Glouvet est avocat général! Mais c'est assez chicaner sur son plaisir. Si M. de Glouvet n'est peut-être pas partout un écrivain accompli, il s'est montré, comme j'ai dit, poète en plus d'un endroit, et, une fois, poète puissant dans le Berger.
Cette femme en deuil, immobile et vivant d'un souvenir, M. de Glouvet a su nous la faire voir. Il a su, dès sa première apparition, la fixer dans une attitude qu'on ne peut plus oublier: Une femme tenait la barre du gouvernail. Cette femme était vêtue de noir.
Remarquez, outre la minutie excessive des détails juxtaposés, le luxe des explications techniques. Vous trouverez dans chacun des romans de M. de Glouvet une bonne douzaine d'inventaires de ce genre. Et ses paysages aussi sont, pour la plupart, des inventaires et n'arrivent que rarement
J'aime particulièrement les pages où M. de Glouvet nous conte l'enfance de l'Innocent et «comment on devient sorcier»: ... Lui, cependant, qu'on évitait dans l'ordinaire de la vie, qu'on entourait d'un superstitieux respect
La thèse que soutient ici M. de Glouvet est si juste qu'il ne faut pas lui en vouloir si ces deux romans sont un peu trop conçus comme des démonstrations. En réalité,
Un magistrat, un homme dont la profession est de faire respecter la loi et de punir les méchants, doit être très préoccupé de morale et, s'il écrit, en mettre dans ses livres. Et, en effet, les romans de M. de Glouvet sont très moraux. Assurément il n'a pas la naïveté de nous montrer la vertu toujours heureuse; mais il châtie le vice et le crime avec une infaillible régularité. Je ne prétends point que ce souci de corriger les moeurs en racontant des histoires s'étale grossièrement; mais très souvent il se devine. Il y a dans l'histoire de Jean Renaud, qui fait tant de bonnes actions, qui nourrit son grand-père, puis une vieille pauvresse, qui sauve son ennemi d'un incendie et qui adopte un orphelin, quelque chose qui fait songer
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