United States or Andorra ? Vote for the TOP Country of the Week !


Un crépuscule très doux enveloppait l'atelier d'une pâleur d'ombre fluide et lunaire... A peine si l'on distinguait encore, sur les murs mauves, les longues, les souples, les ondulantes algues d'or qui semblaient remuer, sous la vibration d'on ne savait quelle eau magique et profonde... John-Giotto Farfadetti referma l'espèce d'antiphonaire sur le vélin duquel, avec un roseau de Perse, il écrivait, il burinait plutôt ses éternels poèmes; Frédéric-Ossian Pinggleton retourna contre une draperie son chevalet en forme de lyre, posa sur un meuble fragile sa palette en forme de harpe, et, tous les deux, en face l'un de l'autre, ils s'étendirent, avec des poses augustes et fatiguées, sur une triple rangée de coussins, couleur de fucus, au fond de la mer...

John-Giotto Farfadetti chantait en ses vers les merveilleux symboles que son ami Frédéric-Ossian Pinggleton peignait sur ses toiles, si bien que la gloire du poète était inséparable de celle du peintre et qu'on avait fini par confondre leurs deux oeuvres et leurs deux immortels génies dans une même adoration.

Cette minute de silence fut poignante et tragique: «O mon ami, supplia John-Giotto Farfadetti, toi qui m'as tout donné... toi de qui l'âme est si merveilleusement jumelle de la mienne, il faut que tu me donnes quelque chose de toi que je n'ai pas eu encore et dont je meurs de ne l'avoir point...» «Est-ce donc ma vie que tu demandes? interrogea le peintre... Elle est

Kimberly commença: Frédéric-Ossian Pinggleton et son ami John-Giotto Farfadetti achevaient dans l'atelier commun la tâche quotidienne.