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On donnera peut-être l'oeil bleu plus tard. Après les DIABOLIQUES, les CELESTES... si on trouve du bleu assez pur... Mais y en a-t-il? Jules BARBEY D'AUREVILLY. Paris, 1er mai 1874. Le rideau cramoisi Really.

Son amitié ambiguë pour M. d'Aurevilly se révèle en toute occasion et en toute circonstance. Le 6 novembre.

Le style de Barbey d'Aurévilly est quelque chose qui m'a toujours étonné. Il est violent et il est délicat, il est brutal et il est exquis. N'est-ce pas Saint-Victor qui le comparait

Mardi 12 mai. Dîner chez Daudet, avec Barbey d'Aurevilly, que je vois, pour la première fois, familièrement. Il est vêtu d'une redingote

Il est très difficile de se rendre compte, après cinquante ans, du degré d'originalité d'un style; il faudrait avoir lu tous les livres notables selon l'ordre de leur date. On peut du moins juger du présent et aussi accorder quelque créance aux observations contemporaines d'une oeuvre. Barbey d'Aurevilly a relevé dans George Sand une profusion d'anges de la destinée, de lampes de la foi, de coupes de miel, qui ne furent certainement pas inventés par elle, non plus d'ailleurs qu'aucune partie de son style relavé; mais les eût-elle imaginés, «ces tropes décrépitsqu'ils n'en seraient pas meilleurs. Il me semble bien que la coupe aux bords frottés de miel remonte aux temps obscurs de la médecine préhippocratique: les clichés ont la vie dure! M. Albalat note avec raison «qu'il y a des images qu'on peut renouveler et rajeunir». Il y en a beaucoup et parmi les plus vulgaires; mais je ne trouve pas qu'en appelant la lune une «morne lampe», Leconte de Lisle ait rafraîchi très heureusement la «lampe d'or» de Lamartine. M. Albalat, qui prouve beaucoup de lecture, devrait essayer un catalogue des images par sujets: la lune, les étoiles, la rose, l'aurore et tous les mots «poétiques»; on obtiendrait ainsi un recueil d'une certaine utilité pour la psychologie verbale et l'étude des sentiments élémentaires. Peut-être saurait-on enfin pourquoi la lune est si chère aux poètes? En attendant il nous annonce son prochain livre: «La formation du style par l'assimilation des auteurset je suppose que, la série achevée, tout le monde écrira très bien et qu'il y aura dorénavant un bon style moyen en littérature, comme il y en a un en peinture et dans les différents beaux-arts que l'

M. Barbey d'Aurevilly m'étonne... Et puis... il m'étonne encore. On me cite de lui des mots d'un esprit surprenant, d'un tour héroïque, qui joignent l'éclat de l'image

Et cela même, je l'avoue, est fort intéressant. S'il n'est guère catholique, il n'est pas «diabolique» non plus, quoi qu'on en ait dit et bien qu'il le croie peut-être. On a fort exagéré la corruption de M. d'Aurevilly.

Barbey d'Aurévilly, vêtu de rouge dans sa pauvre chambre fanée et nue, se dressait superbe et magnifique. Il fallait l'entendre quand il disait, mensonge touchant: J'ai envoyé mes meubles et mes tapisseries

Loin de la parole sonore de Hérédia, loin du bruit des appels de pied de Céard et de Drumont, qui font des armes dans le billard, Barbey d'Aurevilly, toujours dans un costume étrange, et avec la dure teinture de la barbe et des cheveux, lui donnant l'aspect d'une figure de cire de chez Curtius, Barbey nous conte sa jeunesse.

Le plus fâcheux, c'est que le surnaturel des histoires de M. d'Aurevilly est la suppression de toute psychologie. Le farouche écrivain développe, exprime violemment, abondamment et longuement les actes et les sentiments de ses personnages: il ne les explique jamais, et ne saurait en effet les expliquer sans éliminer le diable auquel il tient plus qu'