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»Je dois toutefois avertir que je n'ai rien lu d'Adolphe Müller, et pas autant que je désirerais de Goëthe, Schiller et Wieland. Je ne les connais que par l'intermédiaire des traductions anglaises, françaises et italiennes. Leur langue réelle m'est absolument inconnue, excepté des jurons appris de la bouche de postillons et d'officiers en querelle.

Eh bien, si la présence d'Adolphe vous est nécessaire, c'est madame Mansley qu'il faut éloigner d'ici, et je me charge de ce soin. La pauvre femme ne sera pas difficile

Si je ne me trompe pas, Olivier, sa manière de faire la cour rendra difficile de le refuser. J'avais en vérité grand tort, Sire, quand j'accusais Votre Majesté d'avoir trop de scrupules. Sur mon âme, les crimes d'Adolphe sont des vertus auprès de ceux de Guillaume de la Marck; et comment se rencontrera-t-il avec sa future épouse?

Mais plus l'amour d'Adolphe se cachait sous des sentiments généreux, plus il s'efforçait d'en modérer les expressions, de le rendre pour ainsi dire insensible au coeur timoré d'Ellénore, plus elle en reconnaissait le danger. En vain elle évoquait tous les défauts qu'elle croyait détester dans M. de Rheinfeld, en vain elle se répétait.

Personne ne m'aime, répondit Adolphe avec amertume. Plût au ciel! Cette exclamation retentit au coeur d'Adolphe; il fit un effort sur lui-même pour continuer la conversation. Eh bien, dit-il, j'attends cette contrariété consolante que vous avez la bonté de me promettre; car je ne saurais la deviner.

L'esprit d'Adolphe est arrivé

Pour la première fois, Ellénore ne déplorait pas l'absence d'Adolphe; car il n'aurait pu taire son indignation, et Dieu sait comment on l'en aurait puni. Redoutant pour elle et ses amis l'impossibilité de modérer l'impression qui les dominait, et ce qui pouvait résulter d'une indiscrétion, Ellénore avait prétexté un grand mal de tête pour s'enfermer chez elle. Madame Delmer, qui avait aussi de fortes raisons pour se soustraire

Peu de jours après cette demande d'Adolphe, Christine reçut la réponse qu'elle attendait avec impatience; c'était bien M. de Nancé qui répondait. Elle baisa la lettre avant de la commencer, et lut ce qui suit: Ma fille, ma bien-aimée Christine, mon François, ton frère, ton ami, ne se sent plus le courage de vivre loin de toi; il traîne ses tristes journées sans but et sans plaisir; moi-même, malgré mes efforts pour dissimuler mon chagrin, je souffre comme lui de ton absence. Et toi, ma Christine, tu es malheureuse, je le sens, j'en suis sûr; toutes tes lettres en font foi, malgré tes efforts pour paraître calme et gaie, François me sollicite aujourd'hui de te demander si tu veux mettre un terme

De retour chez lui, Adolphe, se méfiant de sa faiblesse, voulut s'ôter tout moyen d'y succomber. Soutenu dans sa résolution par l'impression qui lui était restée de la manière avec laquelle M. de Savernon s'était emparé d'Ellénore, au moment la douleur de voir mourir son amie l'avait fait tomber mourante elle-même dans les bras d'Adolphe, il écrivit

Ce n'est pas mauvais le moins du monde, repris-je: on peut même dire, au point de vue de l'art, que c'est une paraphrase très-remarquable d'Adolphe, ce petit chef-d'oeuvre littéraire de Benjamin Constant, que tu sembles avoir pris pour modèleCe compliment ne plut pas beaucoup