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Cet incident, si peu important en apparence, jeta l'inquiétude dans l'esprit d'Ellénore. Il lui vint pour la première fois

La fierté, l'indignation vinrent au secours d'Ellénore. C'était déj

A l'attitude, au ton, au regard austère d'Ellénore, on devinait qu'elle voulait commander l'estime en dépit de tout, et l'on ne pouvait l'approcher sans subir l'effet de cette volonté absolue. C'était la condition première de toute relation avec elle, et comme on n'exige jamais que ce qui peut être contesté, cette volonté embarrassait d'abord les aspirants

Quelques personnes m'ont demandé ce qu'aurait faire Adolphe, pour éprouver et causer moins de peine? Sa position et celle d'Ellénore étaient sans ressource, et c'est précisément ce que j'ai voulu. Je l'ai montré tourmenté, parce qu'il n'aimait que faiblement Ellénore; mais il n'eût pas été moins tourmenté, s'il l'eût aimée davantage.

Despote même; c'est lui qui exige d'Ellénore de vivre ainsi renfermée? Non-seulement renfermée, mais il soustrait les lettres qu'on lui écrit, et lui fait des scènes

En parlant ainsi, M. de Savernon pressait les mains d'Ellénore et les mouillait de ses larmes. Eh bien!... oui... dit-elle, avec le regard fixe et la voix brisée d'une personne qui, après avoir réfléchi, prend une détermination importante. Rosalie, donnez-moi votre capote noire et votre vieux châle de laine

Et l'oppression qu'elle ne pouvait vaincre démentait ses paroles. Mais il fallait plus d'expérience que n'en avait Lucien pour n'être pas dupe des efforts, des ruses d'Ellénore pour dissimuler le mal qui la tuait; plus il faisait de progrès, plus elle affectait d'en être moins tourmentée. Comment aurait-il reconnu la contraction de la souffrance dans ce sourire si gracieux? le désespoir de la guérison dans cette coquetterie charmante qui présidait

Mais plus l'amour d'Adolphe se cachait sous des sentiments généreux, plus il s'efforçait d'en modérer les expressions, de le rendre pour ainsi dire insensible au coeur timoré d'Ellénore, plus elle en reconnaissait le danger. En vain elle évoquait tous les défauts qu'elle croyait détester dans M. de Rheinfeld, en vain elle se répétait.

Après avoir épuisé tous les moyens de persuasion sans pouvoir jamais obtenir d'Ellénore que ces mots: Cet amour qui est ma vie... l'échanger contre votre mépris?... non, jamais... plutôt mourir.

La réponse d'Ellénore fut impétueuse; elle était indignée de mon désir de ne pas la voir. Que me demandait-elle? De vivre inconnue auprès de moi. Que pouvais-je redouter de sa présence dans une retraite ignorée, au milieu d'une grande ville personne ne la connaissait? Elle m'avait tout sacrifié, fortune, enfants, réputation; elle n'exigeait d'autre prix de ses sacrifices que de m'attendre comme une humble esclave, de passer chaque jour avec moi quelques minutes, de jouir des moments que je pourrais lui donner. Elle s'était résignée