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Derrière elle se tenait debout, tantôt sur un pied, tantôt sur l'autre, la princesse Bandoline, sa fille, surnommée par les courtisans Reine de Beauté; elle était fort belle en effet, mais encore plus orgueilleuse, et regardait la race des Vantripan comme la plus illustre de toutes les races royales, et elle-même, comme la plus illustre personne de cette race.

La princesse fit signe que rien ne lui serait plus agréable; mais il était trop tard. Pierrot était cuirassé contre l'ambition, et il se souciait peu de toutes les princesses du monde. Il fut cependant fort embarrassé, car il n'osait dire en public qu'il refusait la main de la belle Bandoline, ce qui n'était pas poli, et il voulait encore moins laisser croire qu'il l'acceptait.

Bandoline fit attendre sa réponse. Elle ne savait si elle devait rire ou se fâcher, rire de la déconvenue du terrible Pantafilando qui avait cru l'épouser, ou se fâcher de l'audace de Pierrot qui avait osé, sans la consulter, la jeter

Sire, dit Bandoline, tout cela est vrai; mais il n'a qu'une oreille. Eh bien, au service de qui a-t-il perdu l'autre? dit Vantripan. Au mien, je le sais bien; mais cela n'empêche pas qu'il ne lui reste qu'une oreille, et qu'une oreille dépareillée n'est pas belle

Il se précipita aux genoux du roi, baisa sa main royale et celles de la reine et de la belle Bandoline; quant au prince Horribilis, au moment Pierrot s'avançait pour la même cérémonie, il lui appliqua sur le nez une croquignole si vive, que le malheureux page recula de trois pas. Qu'est-ce? dit Vantripan.

Pierrot, dit la belle Bandoline en rougissant, me voulez-vous pour femme? et si vous vous faites fermier, voulez-vous que je sois votre fermière? Il est trop tard, dit Pierrot; la place est prise. Si jamais on voulait peindre le comble de l'étonnement, il faudrait représenter la figure des courtisans du grand Vantripan, le grand Vantripan lui-même et la pauvre Bandoline.

Pierrot, dit la belle Bandoline, vous m'offrez toujours ce que je ne vous demande pas. Que m'importe que vous traversiez les mers

Vois-tu d'ici la belle Bandoline pleine de respect et de déférence envers tes vieux parents, envers sa belle-mère, une meunière, et son beau-père, le vieux meunier! Je disais, Pierrot, que vous n'auriez pas vécu quinze jours ensemble; c'est deux jours que je devais dire.

Toutes ces choses que je viens de vous conter si longuement, je veux dire le combat de Pierrot contre les diables dans le château de Belzébuth; sa délivrance par Tristemplète; l'audience de Vantripan; l'entrevue avec Bandoline et le voyage au camp des Chinois, s'étaient, grâce aux moyens de transport de Tristemplète, passées en moins de deux heures. Nous parlons beaucoup de nos chemins de fer, et nous sommes très-fiers de faire dix ou douze lieues

Pierrot, dit le gros Vantripan, tu me caches quelque chose, tu as quelque raison que tu ne veux pas dire. Voyons, est-ce le ressentiment d'avoir vu ta demande refusée? Bandoline va te demander elle-même en mariage. Après cela, sabre et mitraille! que peux-tu demander davantage? ton orgueil est-il satisfait?